Article rédigé sur la base des données de Naitre et Vivre 

Définition et chiffres 

La Mort Inattendue du Nourrisson (MIN) est définie comme « le décès subit d’un enfant de moins de 1 an, survenant alors que rien dans ses antécédents connus ne pouvait le laisser prévoir ». 

Ce diagnostic est posé devant tout décès inattendu de nourrisson, mais n’est « officialisé » qu’après examen approfondi, quand aucune cause médicale ne peut être retenue (pathologie grave ou malformation non diagnostiquée, pathologie « bénigne » ayant évolué rapidement ou représenté un facteur de risque…) 

La MIN touche près de 500 nourrissons chaque année en France, plus fréquemment les garçons que les filles. Il existe également un pic de fréquence autour de l’âge de 3 à 4 mois, ainsi qu’une prédominance hivernale. 

La majorité des cas de MIN surviennent au domicile, pendant le sommeil de l’enfant. Lorsque les examens post-mortem ne permettent pas d’expliquer le décès, la MIN est requalifiée en mort subite, ou syndrome de mort subite du nourrisson (SMSN). Certains facteurs de risque de MSN ont toutefois été identifiés. 

On distingue les facteurs de risque non évitables, comme l’âge, le sexe, le faible poids de naissance, la prématurité, et les facteurs de risque évitables, sur lesquels il est possible d’agir pour éviter le décès de l’enfant. Ce sont les leviers de prévention de la mort subite du nourrisson.

Concernant les conseils de prévention, voici les recommandations officielles
(source ANCReMIN, association nationale des Centres de référence MIN)

  • Couchage dès la naissance sur le dos, à plat, le nez toujours dégagé,
  • Literie de sécurité : matelas ferme, sans oreiller ni coussin, ni cale-tête,
  • Avec une turbulette, sans couette, couverture, tour de lit, ni grosses peluches dans le lit,
  • Protégé de tout tabagisme passif, avant et après la naissance,
  • Température modérée dans la pièce où dort l’enfant, et habillage en conséquence,
  • L’utilisation des gadgets de puériculture qui empêchent l’enfant de bouger spontanément est tout à fait déconseillée. 

Ces recommandations ont commencé à voir le jour au début des années 1990, avec notamment la consigne de couchage impératif sur le dos en 1994. Les études montrent alors une baisse de 75% des MIN à cette date. Même si cette diminution peut avoir plusieurs explications et qu’il faut bien différencier la MIN de la MSN, elle est malgré tout significative et incite à maintenir cette recommandation comme étant un élément important dans la prévention de ces décès.

Cindy Consigny
Infirmière puéricultrice